HISTOIRE

Il était tard, très tard. Cela faisait bien longtemps que le brillant soleil avait laissé sa place à la lune de nacre. Je courrai dans les plantations de riz, le bruit de mes pas se répercutant en d'énormes splash dans les eaux peu profondes. Derrière moi, le chaos. Une large fumée noire s'élevait du Village, celui-là même que je fuyais en ce moment. Kirigakure était en cendres. Il faut dire que je n'y avais pas été de main morte avec mes boy'z. Oh, bien sur, on m'avait ordonné de faire le moins de dégâts possibles. Mais ils ont dût oublier que lorsque je m'y mets, pas grand chose peut me contenir. D'ailleurs, c'était plus convainquant ainsi, non ? Ah, je comprends, vous êtes largué, c'est ça ? Laissez-moi vous rafraichir la mémoire...

Il nous avait convoqués à huis-clos, dans un endroit secret. Lui ? L'ancien Mizukage, Shodaime Mizukage, le créateur du village. Il s'était retiré il y a quelques années, laissant le village aux mains de ceux en qui il avait confiance. Enfin, aux gars les plus violents et conservateurs que l'on puisse imaginer. Et pour le "nous", c'était nous, les 7 Épéistes Légendaires. Ce gars nous avait formés. Si nous possédions de telles armes, c'était sous sa recommandation. Tous étions sous son contrôle, ses pantins. Nous lui devions respect et obéissance. J'étais d'ailleurs pour cette emprise. J'ai beau être un teigneux, je reconnais toujours mes dettes. Mais ce qu'il nous demanda me révolta. Il nous intimait l'ordre de détruire Kiri, d'exécuter ses dirigeants et de reprendre le pouvoir. Il en avait de drôle d'idées et méthodes, ce gars, finalement. Je fus désigné leader de l'opération. J'étais le plus puissant de tous, mais surtout le plus fiable et serviable. Sauf que cet ordre, je ne pouvais l'accepter. Bien vite, j'en informais l'état. On m'attribua alors une mission assez glauque. Mais j'en ai vu des pires, alors je la respectais à la lettre. Le but était simplement de gagner la confiance du Shodaime afin de mieux lui planter ma Samehada dans la gorge, une fois ses secrets découverts. Je pris alors soin de ma mission d'extermination du village. Nous frappions de nuit, à l'heure la plus importune. Les dommages causés furent gigantesques. Heureusement, dans l'ombre de la bataille, je pus effacer efficacement et rapidement 3 épéistes les plus fervents aux paroles du Shodaime. Profitant de leur mort, je demandais aux survivants de se replier et se disperser. Ainsi, j'accomplissais ma mission dans les moindres détails : l'attaque du village avait été tentée et les pertes de victimes amoindries au possible. Et pour ma peine, j'avais sur moi le sang de 3 de mes plus affreux rivaux. C'est ainsi que je me retrouvais dans cette bien sale situation, à fuir comme un chien, ses moustiques de Junin à mon cul. S'ils continuent à me coller ainsi, je suis désolé pour eux, mais je me les ferais avec grand plaisir. Le goût du sang m'excite toujours de trop. Comme une drogue, vous voyez ?

J'en reviens donc à notre situation initiale. Moi, couvert de sueur, sentant plus que jamais le poisson rance, et derrière, une meute de shinobis vengeurs. Fuir était le pire déshonneur qui soit pour moi et mon orgueil mal placé. Et annihiler mon envie de trancher ses chiens à mes trousses mon supplice. Je n'en pouvais plus. Je sautais en l'air, me retournais et envoyais un raz-de-marée made in Poisson-Kun. Les environs furent quelques peu inondés, mais au moins, je ralentissais les poursuivants à moindres frais. Enfin, j'arrivais sur la berge. Là, il n'y avait personne. Pas le moindre bruit. Me passant la main sur le front, je me résignais à reprendre la fuite. Où était-il bon sang ? Le Chef nous avait donné rendez-vous ici... Le lâche avait-il fuit ? Maugréant contre moi-même, j'allais me résigner à l'échec de ma mission lorsqu'un gars sorti du sol. Vraiment louche ce... cette plante ? Ce n’est pas qu’il ne ressemblait à rien, mais c'était tout comme. Comme tranché en deux, chacune des parties de sa peau était scindée en deux : une blanche, une noire. Il me héla et me prit le bras. Je m'apprêtais à lui coller un bon gros marron lorsqu'il se passa une bien échange chose. Je me sentit aspirer par le sol et réapparu soudainement dans une vieille cave humide. Autour de moi, 4 silhouettes encapuchonnées. Ils portaient tous de longues robes noires, brodées de nuages rouges. Au centre, un gars avec des yeux bien bizarres, concentriques. Il s'adressa à moi, calme, posé :

Hoshigaki Kisame, Auteur du Coup d'État de Kirigakure, nous avons été renseigné sur tes vices et ta force par notre créateur. Cette organisation t'accueille à bras ouverts... Lui prendras-tu la main, ou la rejetteras-tu... ?

Mec aux Yeux Chelou

Autour de moi, je les entendais glousser. Je fis rapidement le lien : un mystérieux créateur qui les renseigne sur moi et en même temps qui créé une organisation de haut niveau... les chances que le Shodaime soit derrière tout ça étaient plus que probables. Je me relevais lentement et acquiesçais. Mes yeux de requins parcourant la pièce. Mis à part l'horrible statue sous mes yeux, au milieu de la pièce, grande et imposante, le reste était assez pourrave. Ainsi je fus insérer dans une des plus grandes organisations jamais connues à ce jour. Nos débuts furent assez rébarbatifs. Les deux premières années furent calmes. On recrutait simplement. Mais une fois les 10 réunis, le spectacle commença et la mission principale fut dévoilée : la capture des jinchuurikis et de leur démon. Mais ça, vous en êtes déjà bien au courant, n'est-ce pas ?